mercredi 21 janvier 2015

Sur la mort, osons....

A partir d'un matériau de base simple, une œuvre pleine de sens et d'émotion. Un beau jeune homme proche de sa fin décide de ne rien entreprendre pour tenter une thérapie et vivre ces derniers mois dans la solitude. Une seule personne ayant grâce à ses yeux, sa grand-mère, proche de lui, à plus d'un titre. Nous apprenons peu à peu sur la passé de cet homme, et son lien avec l'enfance et notamment avec l'enfant qu'il était. Il se souvient de ses moments importants, ceux qui fondent notre mémoire d'adulte.
La réaction face à une terrible nouvelle celle d'une maladie incurable bouleverse le cours de la vie et nous confronte à notre seule solitude et à notre colère, sentiment d'injustice profond qui fait que nous nous révoltons contre l'impossible que notre entourage peut subir de plein fouet. De fait, il décide d'immortaliser les derniers instants de sa vie (sur quelques mois, à ce propos les ellipses sont d'une cruelle beauté) en photographiant celles qu'il considère comme importantes à ses yeux : sa grand-mère, sa sœur, la mer. Le rôle du féminin dans cette œuvre est fondamental et l'idée de cycle prend un sens particulièrement aiguisé. La vue d'une mère qui allaite son bébé et de la baignade finale dans la mer le renvoie à son origine. La filiation par la paternité semble plus terre à terre, voire inachevée. Le père lui-même blessé ayant manqué l'amour de sa mère, sa sœur qui se voit élever son fils toute seule, et lui qui décide de "se prolonger" avec une inconnue dont le mari est stérile. La différenciation dans la représentation entre l'acte sexuel et la reproduction est symptomatique. Dualité entre beauté, plaisir, jouissance et trivialité, nécessité. ( La vision religieuse....)

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