mercredi 21 janvier 2015

La lectrice




Ce que nous fûmes se voit dans ce que nous faisons, dans ce que nous devenons....

La honte est-elle la racine existentielle de tout être? Voilà ce que pose comme thèse le dernier film du réalisateur de The Hours qui aime travaillait avec la perspective historique qui inscrit chacun de ses personnages dans une dimension que seul le présent ne suffirait à déterminer.
La rudesse des femmes face à l'épreuve de Histoire que les hommes fabriquent et jugent. Une histoire d'amour, d'un premier amour pour ne pas dire d'un amour premier et unique. La découverte par un jeune homme de la complexité historiographique d'une femme plus âgée que lui, mystérieuse et initiatrice de tous les plaisirs et de l'Amour.
Le monde est-il injuste et doit-on se battre pour que la Vérité apparaisse? Ce que deviendra Mickaël Berg, il le devra au croisement de destins et va retrouver une raison d'éclairer son malheur. La lecture constitue le lien entre Hanna Schmitt et M. Berg qui, même s'il n'évoque pas un concept semblable au début de leur histoire, va au fil du temps représenter un cordon existentiel qui permet la libération (au propre comme au figuré) de Hanna.
Un film qui ne peut laisser insensible car il touche en nous ce que nous avons sans doute de plus enfoui, les souvenirs et les secrets qui nous y rattachent. Un bémol, cependant, à cette œuvre qui ne possède pas à mon goût la force et la puissance évocatrice de The Hours.


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