dimanche 16 octobre 2016


 



Comment penser l'animal ?

Il n'y a pas de hasard, simplement des nécessités qui, malheureusement, peuvent être inhumaines et contingentes.
"L'humanité animale" dans toute sa splendeur réserve au spectateur de cette œuvre une facette insoupçonnée de sa condition. Elle éclaire en négatif le comportement animal inhumain ou l'inhumaine animalité que nous possédons dans notre cerveau reptilien.
La généalogie de Balthazar montrée à l'écran nous rend plus proche de son "être" et finalement l'essence que l'humain lui octroie n'a que peu de rapport avec la pauvre d'existence qu'il aura. Une enfance heureuse selon l'acception humaine, entourée d'enfants, un baptême symbolique puis vient le temps des séparations après les vacances.
Balthazar devient un instrument pour l'homme après avoir été un transfert affectif pour les enfants. Son essence se caractérise par l'utilité qu'il apporte aux êtres humains. Comme tout outil ou instrument il est, pour ses propriétaires, réduits à sa condition et il doit être efficace, sans imprévus. On le néglige, le maltraite, l'utilise, l'échange. Il passe de mains en mains sans que l'affect soit la principale monnaie d'échange. Il nous (spectateurs) affecte par la souffrance qu'on lui fait subir. Son parcours d'animal enchaîné aux volontés de ses maîtres geôliers nous le rend attachant et s'en dégage une profonde empathie à l'égard de sa triviale destinée mêlée d'une émotion singulière qui font de cette œuvre originale une expérience atypique, nous rappelant que notre humaine condition se reflète dans cette tragique allégorie.



 




mercredi 5 octobre 2016


Nous ne faisons que répéter des choses que nous avons déjà lues, entendues ou vues. 
Le véritable génie est de créer ex nihilo.




C'est dans l'action que nous oublions l'ontologie.

 Rester immobile dans le sillage du temps et contempler l'instant de sa saveur singulière. 




De l'intrication quantique entre deux êtres :
La synchronisation des flux temporels entre les êtres, en particulier entre deux personnes, ne peut se produire qu’à de très rares moments de l'existence, et ce, en dehors de toute considération spatiale.
D’elle dépend une certaine conception du monde et de l’instant.



dimanche 7 août 2016

Différence et habitudes (c)


Certains s'enrichissent de et dans la différence tandis que d'autres s'appauvrissent dans la similitude et l'indifférence.
Seul le différent, c'est à dire "un ensemble de caractères qui distingue une chose d'une autre, un être d'un autre" permet de sortir de soi et d'aller vers l'autre ou vers l'altérité, donc la différence. La philosophie est une discipline, terme à prendre dans toutes ses acceptions, qui permet de sentir, d'éprouver cette altérité dans ce qu'elle possède de plus singulier et en particulier l'histoire de la Pensée, car cette dernière contient une synthèse efficiente et plurielle de ce que le cerveau humain est capable de produire. Elle éclaire de sa lumière prismatique l'éveil de notre conscience, levier intellectuel de la mutation et probable point de départ de notre propre pensée. Nous retrouvons également dans l'observation du monde, la contemplation de la nature, du ciel étoilé, des arbres ou des paysages, de la pensée du cosmos, une force capable de rompre la monotonie en nous apportant un infléchissement de notre vision du monde.
L'habitude est une similitude si elle ne nous élève pas et si elle ne devient qu'une répétition de l'identique, une routine.
C'est des infimes inflexions que nous induisons de et dans nos habitudes qu'une nuance apparaît, source d'une future différence donc d'une altérité.

Création d'habitudes 
L'humain est cet être qui a le pouvoir de se créer des habitudes et d'en être conscient. Les vacances, par exemple, sont le lieu privilégié pour instaurer de nouvelles habitudes, si tant est que nous n'en avons pas d'autres engendrées par la force d'autres habitudes (par exemple avoir des enfants). Il faut trouver une nouvelle géographie, de nouveaux lieux, lointains ou proches, sources de notre terrain créatif. Se créer une ou des habitudes demande le même type de force (intensité et direction) que de rompre une habitude par l'innovation. Pour qu'une habitude résiste à l'épreuve du temps il faut qu'elle soit en accord avec notre vision de l'existence et qu'il y ait ce juste équilibre entre plaisir et devoir. 

mardi 14 juin 2016



Famille de coniques à excentricité croissante.




Croire que l'excentricité est mère de toute liberté, c'est se priver de la plus discrète et de la plus intime de ses composantes. La liberté, la vraie n’est pas celle que l’on voit et encore moins celle qui se remarque.




En mathématiques, l'excentricité est un paramètre réel positif caractéristique d'une courbe conique. Elle est en général notée e.
En fonction des valeurs de e on obtient pour :
  • e = 0, un cercle
  • 0 < e < 1, une ellipse
  • e = 1, une parabole
  • e > 1, une hyperbole
Sauf pour le cercle, l'excentricité est le nombre positif e tel que :

e = MH/MH

où le point est un foyer et le point H désigne le projeté orthogonal du point M sur la droite D, appelée directrice.


Lorsque la valeur de e tend vers l'infini, la conique dégénère en une ligne droite : la droite D, sa directrice.


lundi 6 juin 2016

L'insoupçonnable banalité dans l'Etre.


Et si l'on s'imagine, en tenant compte de tous les détails d'une vie, que toute biographie semble plate, insipide et sans la moindre nuance, c'est parce que toute la vie d'un être est contenue dans ces éléments discrets qui en constituent la somme. On ne pourra jamais comprendre le sens d'un acte qui pourra sembler mineur, sans s'imaginer l'ensemble des intervalles temporels, qui ne représentent pas grand chose aux yeux de l'histoire, mais qui sont tout au regard de l'être.

La vie est dans les temps de l'insignifiant, dans ce qui peut nous paraître anodin et sans intérêt. Il est toujours plus simple de reconstruire une vie à posteriori en ne conservant que les éléments qui nous semblent avoir de l'importance, mais la construction de la vie et de l'existence est ailleurs, cachée dans les interstices du temps, dans les porosités de notre quotidien, source de notre véritable rapport au monde. C'est dans cette friction au quotidien que l’Être émerge, qu'il résiste ou acquiesce, qu'il contemple ou agisse. Il faut s'imaginer Démocrite ou Mahler, Bach ou Nietzsche, Flaubert ou Hölderlin, Artaud ou Staël, dans leur dénuement le plus authentique, celui qui ne préfigure qu'un simple existant sans aucune grandeur, dans une banalité des plus affligeantes dans leur rapport au réel: un repas avec des amis, un trajet habituel, la lecture d'un livre, le soir dans leur lit, ... C'est dans cette configuration que toute la vie acquiert du sens et que l'existence se forge, se bâtie ou se sculpte. Aucune vie ne saurait être grande sans la considération d'une autre vie, plus banale et quotidienne, moins brillante et remarquable, mais bien plus essentielle, celle qui cristallise la possibilité d'une Existence.
Ainsi, c'est dans la plus grande joie ou la plus grande détresse de l'instant que se révèle à nous le monde, au cœur des anfractuosités du temps et de l'Être.


La fin d'un monde - The Decline


Quelle est cette société ou devrais-je écrire cette civilisation qui capture les siens pour les donner en sacrifice à ceux qui croient aux divinités ?
Des hommes et des femmes qui vivent dans la jungle avec leurs coutumes. Un long héritage qui se transmet de père en fils. Un peuple qui se suffit à lui-même dans son territoire et qui a une profonde propension au bonheur. Les hommes tels qu'ils furent à l'origine, sans la convoitise, l'envie et la jalousie qui tuent ce monde. Une faille qui va leur faire découvrir la peur, jusqu'au pire.
Une apologie de l'état de nature qui privilégie l'essentiel au détriment de l'inutile. Une ode à ce qu'il y a de meilleur dans l'être humain contre ce qui existe de pire, à l'image de ce guerrier qui ne cherche qu'à se venger puis le père qui veut coûte que coûte retrouver celui qui a tué son fils pour sauvé sa peau.
Un hymne contre le devenir mais un douloureux constat de la fin d'un monde, le fin d'un temps, à l'image de cette éclipse solaire qui sauve la peau mais qui annonce le pire.
Notre civilisation ne croit plus, et pour causes, aux mauvais présages, aux divinités (quoique...), même si elle croit toujours aux arrières mondes, mais son sort demeure le même à quelques siècles près, une défaite de l'homme face à la Nature, des forces toujours obscures qui cherchent à l'affaiblir, à le rendre vulnérable. Nos sacrifices sont d'un autre ordre, mais le résultat est le même, à l'instar de cette image des conquistadors qui annoncent la fin d'un monde et l'avènement d'un nouvel ordre, la résistance d'une minorité qui tient à ses valeurs originaires et essentielles pour sa survie.
Un dogme remplacé par d'autres, comme l'économie qui régit notre monde moderne. La civilisation n'a plus le temps d'attendre, elle périe, elle décline. Il en va ainsi de tout temps, de toute époque, il faut s'y faire. Reste à savoir de quel côté souhaite t-on se positionner?
L'Histoire est la preuve que l'on doit toujours s'en remettre à la Raison, à cette faculté qu'à l'Homme de tenir compte de ce qu'il souhaite devenir, à savoir contracter un objectif et non de se soumettre sans fin à l'instrumentalisation par les moyens sans aucune fin.





L'art de créer... "Lot météorisant"



Ne vous trompez pas, vous serez toujours en deçà de vos idées et de vos rêves (mais) si malgré tout (soyez) vous n'êtes pas fidèles à votre conception de la création et de l'Art. 

Si votre tempérament vous pousse vers les cieux de la contemplation ou de la rêverie alors cultivez-le, entretenez votre jardin et vous verrez éclore de nouvelles espèces, de nouveaux paysages.
C'est de ce terreau singulier, qui est vous-même, qu’émergeront de nouvelles formes qu'il faudra exprimer, si tel est votre dessein. Si vous aimez concevoir et penser avant tout, ne réprimez votre instinct, libérez-le ! Les plus grandes intuitions ou expériences de pensées sont nées de cette mystérieuse alchimie au cœur de la matière grise. Elles ne demandent qu'à accoucher. La vie devra se révéler pour vous et à vous maïeutique de la pensée. 

Si, au contraire, votre nature vous porte vers l'action ou la mise en œuvre, alors faites, agissez, construisez, bâtissez. Vous n'en serez que plus heureux. Soyez l'artisan de vos œuvres, l'ouvrier qui s'exerce au labeur, qui se confronte à la matière brute. Vos mains doivent être l'extension de votre pensée, leurs traductrices explicites. Dans tous les cas, si votre désir est de créer, restez conformes à vos prédispositions naturelles, à vos inclinations et cultivez-les. Elles doivent vous permettre de trouver un chemin vers l'essentiel, vers ce que vous ne possédez pas encore. C'est la tâche la plus ardue qui vous attend, la plus délicate aussi. Si créer est votre dessein, alors il vous faudra travailler contre votre nature, contre ce qui vous est facile.

C'est seulement dans cette mesure que vous pourrez prétendre à créer. 

L'important, vous l'aurez compris, est de ressentir et d'affronter le réel tel qu'il est, tel qu'il advient. Une phrase peut être le fruit d'une immédiateté si votre aisance vous y autorise comme une douleur incomparable.

L'important est de vibrer intérieurement, à l'unisson de la transformation qui s'opère sous vos yeux. Commence dès lors une lutte, dont il faudra accepter une défaite provisoire, contre la matière même qui vous occupe, qu'elle soit revêtue du spectre du visible, pierre, bronze, bois, tissu, et autres matières, comme celui de l'invisible, pure abstraction faite de pensées, de notes, de mots, d'idées ou autres concepts.

De ce combat vous sentirez jaillir la lumière et une joie incomparable accompagnera votre quête de l'inconnu, votre avancée, faite de découverte d'un devenir. C'est la seule émotion qui devra vous guider vers ce chemin ; elle sera votre métronome, votre étoile polaire, votre horizon indépassable.
Créer c'est voir, entendre, toucher, sentir, goûter un devenir qui se réalise devant vous, dans expérience de l'émotion pure, après une lutte fratricide avec une matière concrète ou abstraite.
 
 

dimanche 3 janvier 2016


B comme Barry Lyndon

"Nous nous croyons libres car nous ignorons les causes qui nous déterminent." B. Spinoza

Déterminisme ou liberté ? Opportunisme ou stratégie ? Un homme normal, oserais-je dire banal, plongé dans un destin hors norme, qui le dépasse, qu'il croit avoir choisi, alors qu'il est choisi.
Le contraste entre la beauté transcendantale de l'Art et la banalité immanente de l'humain pris dans le flux de l'histoire. Kubrick est un mélancolique qui sublime l'âme humaine dans ce qu'elle possède de plus vil mais aussi de plus touchant. 
Une œuvre dans laquelle nous aimons retrouver toute la vanité de l'homme, à laquelle nous nous identifions, comme un plaisir masochiste, tout au long de notre existence. Un phare qui nous rappelle à notre pauvre condition et à la splendeur que l'art peut faire jaillir en nous et contre nous. Tout le paradoxe de l'être humain qui opère toujours sur nous avec la même fascination.
Barry Lyndon condense en 3h l'Histoire de l'homme dans un monde rétréci à sa plus impure quintessence, à la fin d'un siècle qui montre l’achèvement d'un cycle et le commencement d'une nouvelle ère. 
La verticalité transcendantale de l'Histoire, qui écrase l'homme, dans l'horizontalité des événements de l'histoire. La crudité, la trivialité de l'histoire en train de se faire face à la beauté formelle (visuelle et sonore) de l’œuvre. 
Barry ne fait que suivre la trajectoire de tout humain à qui semble se profiler le libre arbitre, mais où une volonté supérieure (rôle de la voix off qui annonce ce qui va advenir, incarnation du narrateur, du réalisateur, du démiurge ?) agit au-delà de lui même, à l'image d'un déterminisme quantique. Les espaces de "libertés pures" sont réduits à des propositions anecdotiques auxquelles le spectateur peut s'identifier mais que l'histoire à mis sur son chemin comme une conséquence de la grande Histoire. Les recherches de causalités sont toujours liées à un "objet identifiable" et dont l'origine, même si elle est le fruit d'un hasard ou d'une contingence imbriqués au scénario, (Capitaine Podzdoff qui se trouve dans la maison en présence de Barry ...) peut être, à son tour, déconstruite. Ces impulsions, certes scénaristiques mais intrinsèquement liées à Barry et aux choix ou opportunités qu'il opère au fil de ses péripéties, servent à donner des inflexions majeures à la tournure de l’histoire pour Kubrick qui fait évoluer son "pion" comme un joueur d'échec dans le damier déjà établi de l’Histoire.
Barry est toujours l'objet de stratèges et donc de stratagèmes associés (que ce soit le premier duel truqué, le Capitaine Podzdoff qui le piège avec le Général Williamson, puis le chef de la police qui l'embauche pour espionner M. de Bari Bari, sa mère qui lui rappelle que l'obtention d'un titre est tributaire de son ascension sociale et de la conservation d'un patrimoine, ou la société elle-même qui le manipule, et enfin le réalisateur lui-même qui tire toutes les ficelles). La stratégie de Barry ne se voit qu'à posteriori car Kubrick insiste sur les hasards des rencontres qui orientent ses choix, à priori,  et sa volonté d'ascension sociale. C'est là toute l’ambiguïté de Barry et du film de Kubrick. Il est arrivé au point où il le voulait (apogée sociale) en se servant du réel tel qu'il se présentait à lui, par opportunisme, et non par un choix volontaire de ses actions. C'est ce qui le différencie d'un stratège, anticipant les coups, avec intelligence et clairvoyance. En ce sens Kubrick, comme dans tous ses films, a une vision pessimiste et amoindrie de l'homme. 


"Le beau artistique est plus élevé que le beau dans la nature. Car la beauté artistique est la beauté née de l'esprit et renaissant toujours à partir de l'esprit." 

Une histoire de la peinture ou une peinture de l'Histoire ? 
Toute la première partie du film suggère des tableaux, en plans fixes animés par des zooms arrières avec quelques mouvements de caméra. Ces tableaux sont à l'image de la picturalité que veut dépeindre Kubrick, rendant hommage aux peintres et imposant au cinéma une innovante perspective. Ainsi, au fur et à mesure des zooms arrières, on découvre la teneur des plans (cadrage initial, composition, mouvements des personnages s'il y en a, intensité dramatique,...) et le sens qu'ils apportent au récit dans leur imbrication successive. De ce fait, Kubrick modifie le cadrage initial (élargissement progressif) pour mieux insérer son personnage dans un autre cadre, plus complet, relativisant son inscription dans le décor. Tout se passe comme si nous étions l’œil collé sur un détail et que progressivement (la vitesse constante est essentielle) nous nous reculions jusqu'à découvrir un tableau avec un cadre fini. Une cinématique axiale dans la troisième dimension (profondeur), propre au cinéma, caractérise un choix formel d'un nouveau type de plan séquence, et une volonté de toujours limiter le personnage (et donc sa liberté de mouvement) dans un cadre fermé. La somme des "tableaux cinématographiques" jouent ainsi le rôle formel d'une narration visuelle dynamique de juxtaposition, comme si nous étions dans un musée, observant avec une acuité maximale chaque tableau depuis un point central, nous reculant peu à peu jusqu'à le voir dans ses contours les plus grands, sans voir notre déplacement latéral entre chacun d'eux. Elle éclaire le sens du personnage pris dans le flux dramatique du récit, avec une certaine distanciation comme on pourrait le voir dans un tableau de Hogarth, Menzel ou Chodowiecki.


La violence et la mort chez l'humain,...trop humain. 
La seconde partie, plus "humaine", va signifier à la fois l'apogée puis la chute de Barry. Elle est plus contrastée sur le plan formel, contenant des mouvements de caméra d'une beauté et d'une subtilité rarement atteintes au cinéma. Les gros plans sont plus nombreux, les travellings et panoramiques également (on songe au plan qui montre la première apparition de Lady Lyndon en profondeur de champs, après un travelling, Barry au premier plan. Leur union est scellée par ce mouvement d'appareil (zoom avant).
Cette séquence fait émerger la violence de Barry à l'encontre de son beau fils, Lord Bulington. Lors d'un concert dans leur château, c'est à dire au point culminant de la représentation sociale, Barry se jette littéralement sur Bullington, manquant de le tuer et l'humiliant. La chute sera sociale, humaine (perte de sa jambe), et cinématographique (personnage, anti-héros). La violence, chez Kubrick est inhérente à l'être humain, elle le corrompt et l'isole. Dans 2001, ou Orange mécanique, elle était originaire chronologiquement dans la transformation des hommes, dans Barry Lyndon, elle est secondaire, même si elle implique des conséquences similaires.
La thématique de la mort, corréla de la violence, sera l'autre motif de cette seconde partie.
On pourrait se poser la question de ce qui anime la volonté et l'acte de créer chez Kubrick ? Ce qui le pousse trouve t-il son origine dans un déterminisme quelconque ou s'inspire t-il d'actes animés par la seule liberté ? Il sait que les (grands) artistes sont attendus sur le plan formel,seule véritable expression de la liberté. La forme ne se voit pas, elle EST.
Kubrick est un cinéaste-philosophe qui nous donne à voir sa vision, certes pessimiste de l’être humain, qui ne trouve qu'à de très rares moments grâce à ses yeux, et notamment dans l'invisible perception que l'Art permet.